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[De la fibre à la maille] La Moutonnière de Lucille

« Bonjour, je suis Lucile ! », « Bonjour, je suis Lucille aussi ! ». Deux Lucil-l-e qui se rencontrent, c’est rare, précieux. C’est comme ça qu’a commencé ma visite à la ferme de La Moutonnière, vendredi 25 mars à Sainte-Hélène de Chester (Québec). L’idée pour moi c’était d’avoir un aperçu de la vie à la ferme et de découvrir un peu la particularité de la brebis. Découvrez dans cet article La Moutonnière de Lucille.

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Lucille s’est tournée vers l’élevage à la fin des années 70 au moment où un retour à la nature se fait sentir. Elle est alors infirmière à Montréal et décide de partir élever des moutons. Son mari, Richard, et ses deux filles la suivront dans son aventure à Sainte-Hélène. Lucille et Richard maintiendront leur emploi d’infirmière et de professeur durant les premières années. Puis, à force d’agrandir le troupeau, Lucille s’y consacre à plein temps.

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>> Lucille et ses brebis

Elle commencera d’abord avec des races de boucheries locales. Lucille m’explique qu’initialement, elle rêvait de faire du fromage. Les races de boucherie donnent du lait mais ce n’est pas la race qui en produit le plus. La bergère va donc commencer par vendre de la viande et faire quelques fromages. C’est en 95 que son rêve va prendre forme. Elle a alors environ 200 moutons et brebis et va acheter des brebis laitières, les plus laitières qui soient, des frisonnes (ou East Friesian). Seulement, se procurer cette race n’a pas été si simple. Le lait de brebis et donc les troupeaux de races surtout laitières ne sont pas développés au Québec. De plus, le Canada est très fermé sur l’importation. Il n’était possible pour Lucille d’importer cette race qu’à partir de 3 pays, le Danemark, la Nouvelle-Zélande ou la Suède. C’est donc à partir de deux troupeaux de Suède qu’elle obtiendra 33 frisonnes et 2 béliers de la race, moyennant un coût total de 115 000$ (rien que le trajet se chiffre à 1000$ par animal).

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>> Les frisonnes de Lucille guettent le foin

Alors qu’elle faisait 800kg de fromage avec ses 200 brebis de boucherie, avec les 33 frisonnes elle monte à 1 tonne de fromage. Aujourd’hui, son troupeau est complètement transformé et est devenu principalement laitier.

A chaque production sa race donc.

Comme sur ce blog, j’ai tendance à parler un peu beaucoup de tricot, je préciserai ici que la frisonne n’est pas spécifiquement employée à fournir de la laine. D’après Lucille : « C’est impossible de vivre de la laine, on peut la vendre à 1.15$CA la livre aujourd’hui (environ 2,5€ le Kg), il y a 10 livres (4,5kg) sur un mouton. Pour ça il faut se spécialiser ». Les brebis sont tout de même tondues, leur laine lavée et utilisée pour la confection de chaussettes mais c’est surtout parce que Lucille aime diversifier ses produits.

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>> La bergerie de La Moutonnière

Il n’y aura pas ici d’informations spécifique à la laine, mais on entre en douceur dans le sujet de l’élevage avec les naissances des agneaux et leurs mamans (partie 2 et 3 en fin d’article). Lorsqu’on entrera en période de tonte, j’espère vous faire découvrir la tonte et le filage dans une autre ferme.

Les produits de la Moutonnière

J’ai connu La Moutonnière d’abord par ses produits, au Marché Jean Talon de Montréal à côté de là où je logeais. J’ai été interpellée par les bas en laine de brebis et aussi pour le label « 100% mouton heureux », symbole de qualité développé par La Moutonnière (plus de détails sur le site Internet de La Moutonnière en fin d’article).

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Différents fromages sont fabriqués par Lucille dont de la feta, de la Ricotta ou le fameux Sein d’Hélène, représentant les collines de La Moutonnière elle-même installée au sein du village Sainte-Hélène de Chester. Il y a aussi le yogourt de brebis, la viande, la laine, les bas, les couettes et oreillers, les peaux de moutons et agneaux et les savons au lait de brebis. Ces derniers sont fabriqués par la fille de Lucille, Catherine. Je ferai un petit billet à ce sujet car Catherine a développé une palette intéressante de soins corporels à base de plantes de la région.

Les fromages de Lucille ont été maintes fois récompensés par la American Cheese Society. Et son yogourt validé par moi-même.

 

Pour aller plus loin

  • Lire la partie 2 et la partie 3 du reportage
  • Le site de La Moutonnière, pour découvrir l’univers de Lucille
  • Les produits sont vendus à Montréal au marché Jean Talon et à Trois-Rivières Chez Fouquet Morel

2 réflexions sur “[De la fibre à la maille] La Moutonnière de Lucille”

  1. Ping : [De la fibre à la maille] La traite des brebis | Lucile | ateliers & designs

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